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Amroussia :Je tends ma main à Chahed pour trouver une solution à Gafsa

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Ammar Amroussia député du Front populaire à l’ARP, était l’invité de Midi Show dans sa version du lundi 29 août 2016. Il a parlé des causes du blocage de la production du phosphate au bassin minier de Gafsa.


Amroussia trouve positif le fait que Youssef Chahed, chef du gouvernement d’unité nationale mette le phosphate sur sa liste prioritaire.  Il a toutefois dit que  géographiquement Gafsa a été divinement dotée de ses propres richesses. Il a expliqué que les habitants de la région souffrent des répercussions négatives de cette production, notamment à cause de la pollution. Il a ajouté qu’ils ne bénéficient par contre pas des retombées positives de cette richesse de leur région.


Il a par ailleurs expliqué qu’il n’est dans l’intérêt de personne de retarder la production du phosphate, sauf que les gouvernements doivent tenir leurs promesses et oublier le langage de la force et de la menace.

« Les députés natifs de la région ont longuement négocié avec les autorités compétentes et nous avons eu droit à 72 accords qui profitent aux habitants de la région. Pas un seul accord n’est allé jusqu’au bout, pas une seule promesse n’a été tenue ! Et dire que lors des négociations, nous avons accepté les conditions de la partie administrative pourvu qu’on concrétise quelque chose. Sauf que même l’accord qui a été conclu dans un Conseil ministériel, n’a pas été fait », dit-il.

Et d’ajouter «  Aujourd’hui, Essid dit qu’on lui a dit d’utiliser la force et Chahed menace d’utiliser la force ! Moi, en tant que membre du Front Populaire, je n’ai jamais été et je ne serai jamais un adepte de la force. Nous sommes des gens civilisés qui croient aux droits, et au dialogue. Mais que chacun se montre responsable, réalise ses promesses, et accepte les accords signés. Mettre les citoyens sous la férule, c’est fini !"



Une partie des revenus pour le développement de la région


Pour ce qui est des solutions, Amroussia dit qu’il se montre tout de même optimiste et qu’il tend les bras à Youssef Chahed pour qu’ensemble, le Phosphate de Gafsa continue de prospérer et qu’en parallèle, les habitants de la région profitent d’une parcelle des revenus.

« Nous vivons dans un pays de droits et de lois. Que chacun respecte la loi et les droits et tout ira bien. Et même si j’ai appris à ne pas faire confiance aux partis qui ont été dans la coalition au pouvoir, je reste optimiste et j’appelle le gouvernement Chahed à un véritable dialogue effectif.

D’ailleurs, on peut reprendre le dialogue sur la base déjà préétablie et de l’assise des anciens accords. On a promis à la région des investissements, du développement, plus d’emploi, la mise en place d’une usine et d’un grand hôpital et en réalité rien n’a été fait. Pire encore, l’hôpital régional reste sans eau durant douze heures de la journée.

Donc pour s’en sortir, il n’y a qu’une seule chance : on tend nos mains à Chahed pour qu’il accorde un pourcentage des revenus du phosphate pour le développement et l’emploi dans la région. Il est temps pour une répartition équitable des richesses, toute richesse est nationale et le phosphate n’est certes seulement à Gafsa, mais une partie des revenus, doit lui revenir », dit-il.


Amroussi a parlé d’une éventuelle campagne qui s’intitule « Ou est ma part du Phosphate ? »  (winou haki mel phosphate). Il a ajouté que cette campagne ne sera de mise que si le dialogue s’avère non fructueux.

« Je suis optimiste, le chef va appeler les députés de la région au dialogue, dans les jours à venir. Nous allons lui exposer les souffrances de la région, notre vision et espérons qu’il saura agir dans l’intérêt de tous. Et je répète que nous ne faisons que des pressions civilisées et qu’on n’agit pas avec la force et qu’on n’accepte pas la force », conclut-il.
 

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